Par Saint Eloi Bidoung
Bientôt l’été, encore appelé : «la saison des amoures». Des regroupements tribaux se forment, pour des accouplements; fussent-ils contre nature, devant donner naissance à un président de la République ancien ou nouveau. C’est le temps des amoures pour chaque potentiel président.
Prophétie de Um Nyobe.
La légende prétend que Ruben Um Nyobe avait prédit que le troisième président de la République du Cameroun sera Bassa et que ce sera un plus jeune. Prophétie vraie ou fausse, (je n’en sais rien).
Du coup, Cabral Libii Li Ngue se sent concerné et croit dur comme fer en cette prophétie. C’est pourquoi il se bat, comme un diable, pour aller à l’élection présidentielle prochaine. Avec ou sans l’avis de Paul Atanga Nji, qui est placé à la position d’un boa affamé.
Pourtant, Toujours en pays Bassa, un espagnol est placé en embuscade dans les sissonghos, aussi jeune que Cabral ; il est convaincu que cet oracle annoncé par Um Nyobe va se réaliser avec lui. Il manœuvre habilement, mettant tout malicieusement à contribution, mysticisme, ésotérismes; Mbeulismes, spiritualisme, LGBT…. pour être celui que Ruben Um Nyobe avait annoncé comme le troisième président de la République du Cameroun.
Samuel Eto’o en posture de Gourou
Après avoir agité les gradins avec son talent, il a créé une «église» dénommée «ETO’O PEUT». Ses adeptes, les «églisiens», sont aussi hargneux que peu tolérants envers ceux qui osent critiquer sa gestion de la Fecafoot. Ils parlent d’arnaque, de jalousie et de foutaises. Il pose gestes publiques suspects, se voit un destin à la Georges Weah du Libéria. Ceci avec la bénédiction Naïve de Chantal Biya et la complicité active de Osvald Baboké; au nom de l’amour d’une mère pour un fils
Cabral Libii Li Ngue et son frère Bassa-espagnol doivent se rappeler que ce ne sont pas les Mbombogs qui votent exclusivement, pour que (l’oracle) de Ruben Um Nyobe se réalise. Même le regroupement communautaire bricolé des Sawa et des Bassa Bâ-Douala, peut difficilement leur permettre d’atteindre la masse critique nécessaire pour que l’un des deux l’emporte. Les égos surdimensionnés, la haine, le mépris, l’arrogance, la condescendance qui les caractérisent, rendent peu probable la candidature unique et impossible le consensus chez les frères Bassa. Ce qui naturellement profitera à Paul Biya.
Le temps des alliances
Des monts Mandara à la plaine de Mbé ils disent là-bas, chechias bien vissées sur le crâne, que le prêt à trop duré. Quarante-trois ans, ce n’est pas ce qui avait été convenu entre le Grand-Nord et le Grand–Sud le 06 novembre 1982. Amadou Ali décédé, Marafa Amidou Yaya embastillé pour «complicité intellectuelle» dans une histoire de vol plané, Issa Tchiroma Bakary et Bouba Bello muets sur l’avenir de leurs copinages incestueux avec le RDPC; Garga Haman, ancien chasseur de baleines noyé dans les rapports troubles de la CONAC, Cavaye Yeguie englué dans les bonnes grâces de Paul Biya, Malachie Manaouda dans l’étau du Covid 19.
C’est Guibaï Gaïtama qui a tenté, à un moment de regrouper la communauté pour venir réclamer ce qui pour le Grand-Nord leur revient, après quarante-trois ans de prêt au Grand-Sud. Le Grand-Sud n’entend pas céder à la revendication. On espère que cela ne va pas se régler au couteau.
Le soleil ne s’est pas encore couché à l’Ouest. Le «Bami-Power» est très actif de jour comme de nuit pour préparer le «Temps des Bamilékés». Ce sont de petites associations, de petits regroupements communautaires qui font semblant d’être des associations de jeunes ou de femmes de villages. Leurs parents qui les conseillent et les influencent disent (sous capes) qu’ils ont payé cher pour l’indépendance du Cameroun, contre les colons et contre le premier régime et qu’il est temps qu’ils en soient récompensés.
Maurice Kamto bat campagne avec le soutien du «Bami Power», sous les slogans: «Un bamiléké à Etoudi», «A nous le tour de la tontine», Je voyais bien Marcel Nyat Njifenji. Dommage qu’il ne tienne plus debout.
Les «bamiléké» eux-mêmes, tiennent la comptabilité des frasques de Maurice Kamto à qui, ils reprochent d’aller souvent, régulièrement et nuitamment déjeuner dans le creux de la main de Paul Biya à Mvomeka. Maurice Kamto, l’opposant de façade, de convenance est dans son rôle d’agitation, de manipulation, de provocation, d’animation avec la mission de faire croire aux bamilékés que c’est leur tour et qu’il est l’homme de la situation.
Le tour des anglophones.
Je ne sais pas quelles sont les ambitions de Paul Atanga Nji, mais j’ai ouï dire que les anglophones s’impatientent déjà. C’est peut-être pour cela qu’ils veulent filer à l’anglaise et aller fonder leur propre pays, l’Ambazonie, où ils auront (enfin!) un président de la République anglophone.
Je n’ai pas dit que Philemon Yang a été envoyé aux Nations-Unies, comme en stage, dans la perspective d’un certain et prochain président de culture anglophone au Cameroun. Je dis seulement que les anglophones sont fatigués de jouer les sous-fifres avec le rôle de premier des ministres prétendu «chef du Gouvernement».
Les replis culturels qui se forment, sans dire quels sont leurs projets réels sont à soupçonner. Les anglophones veulent être considérés comme des camerounais, sinon ils vont partir ailleurs; ou se départir des affaires de ce pays.
Pendant que certains francophones pensent et disent fortement que le tour des anglophones est arrivé, les anglophones claironnent le nom de Paul Biya pour un nouveau mandat. Que ce soit Yang Philémon, Peter Mafany Mussongue, Paul Atanga Nji, y compris Joshua Oshi, président d’une des sections annexes du RDP ; tous militent pour la réélection du candidat Paul Biya.
Equation personnelle, Trahison, opportunisme ou réalisme politique. Çà, ça va se savoir !
La région d’arbitrage
Dans la Région de l’Est, on se tait comme le ferait un arbitre sur un terrain de compétition. Disons qu’ils n’ont rien dit pour le moment. Les dignes fils de l’Est membres du Gouvernement et assimilés ne baissent pas pour autant la tête quand se lève le soleil. Ils savent que ce soleil qui se lèvera à l’Est sera le début d’un jour, un jour qui viendra obligatoirement, un jour qui sera le temps de la Région de l’Est, un jour où Joseph le fils d’esclave qui avait été vendu par ses frères deviendra peut-être roi et reviendra à l’Est, sa région d’origine. On confirmera alors l’oracle de ceux qui ont écrit l’hymne nationale sur la rotation du pouvoir : du «Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest». Le tour du Nord est passé. Le tour du Sud est en cours. Le tour de l’Est est annoncé dans l’oracle.
Le tour de L’Ouest
L’Ouest peut attendre patiemment son tour pour gagner la tontine. A chacun son tour chez le coiffeur. Pour le moment, nous sommes encore en matinée et le ciel est clair. Pendant ce temps, les Régions du Centre et du Sud se regroupent en des fraternités diverses, depuis quelques semaines, pour défendre la forêt contre le Grand-Nord et l’Ouest donc les velléités sont de plus en plus claires et pressantes.
Au soir du 07 Octobre 2025 ». Nous saurons si le pouvoir rentre au nord, si la prophétie de Ruben Um Nyobe s’est réalisée, si l’oracle des rédacteurs de l’hymne national s’est réalisé, si l’Ouest a gagné la tontine, si les anglophones ont Wind le guyot, si le Sud a conservé le trophée, c’était du beau temps ou une tempête.
Candidature unique de l’opposition improbable, consensus impossible, apaisement introuvable, Paul Biya indétrônable, indéboulonnable ; candidature de Maurice Kamto, une tempête dans un verre, inacceptable, irrecevable.
Election Présidentielle, la balle est au centre et que le meilleur gagne. Ainsi va le Cameroun!