Liste électorale : les réserves du Mouvement Réformateur sur les chiffres d’Elecam

Dans un communiqué, Samuel Billong réagit à la dernière sortie de l’organe chargé d’organiser les élections au Cameroun.

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Dans le cadre de sa session du 13 mars 2025, session consacrée entre autres à l’état de préparation de l’élection Présidentielle de cette année, le Conseil Electoral d’ELECAM a annoncé notamment 210 000 inscriptions sur les listes électorales et la disponibilité au niveau des antennes communales d’ELECAM des listes dites définitives. Cette annonce suscite quelques observations.

D’abord nous constatons que les inscriptions sur les listes électorales restent insignifiantes avec une tendance générale à la baisse par rapport à l’année précédente. 210 000 inscrits en  deux mois et demi,  c’est 84 000 inscrits par mois alors qu’en 2024 nous avions en moyenne 94 382 inscrits par mois. Mais c’est surtout 230 inscrits par commune et par mois. Ça reste évidemment très insuffisant.

Ensuite, il y a lieu de s’interroger sur le qualificatif « définitives » employé par le Conseil Electoral parlant des listes électorales qui, il nous semble, restent à date en attente de toilettage. Autrement dit, si ELECAM a déjà procédé au toilettage des listes électorales, cette information doit être annoncée clairement et le nombre total d’inscrits après toilettage porté à l’attention des acteurs du processus à défaut de la communication du fichier des inscrits après toilettage  à ceux-ci. Autrement, les listes ne sauraient être qualifiées de «définitives».

Pour le reste, au Mouvement Réformateur, nous n’avons aucun problème avec la vérification des listes au niveau des  antennes communales d’ELECAM, chose qui semble conforme aux dispositions de l’article 70 (1) du code électoral qui stipule que «les listes électorales sont établies et tenues au niveau de chaque commune…». Certes nous souhaitons que de bonne foi, ELECAM transmette aux acteurs du processus électoral le fichier des inscrits sur les listes électorales mais nous regrettons la querelle et les procédures inutiles autour de la publication des listes électorales en un seul bloc. La sortie du Conseil Electoral nous conforte par ailleurs à l’idée qu’ELECAM manque de moyens pour inscrire les camerounais sur les listes électorales. Avec le rythme d’inscription actuel, il nous faudra entre 15 et 20 ans pour avoir le taux d’inscription actuel d’un pays comme le Ghana. C’est totalement inadmissible.

Pour finir, Le Mouvement Réformateur réitère son appel à la modification du code électoral  au cours de la session parlementaire en cours sur les 7 points arrêtés lors de la concertation avec les partis politiques du 27 janvier dernier au siège du Mouvement Réformateur. Modification qui vise en particulier à donner un sens à la prochaine élection présidentielle.

Samuel BILLONG                                                                                         

 Le Président National

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