Présidentielle 2025, discours de haine : voici la position de l’Assemblée nationale

A l’ouverture de la session de Mars 2025, la doyenne d’âge de l’Assemblée Nationale  a mis en garde ceux qui tentent «d’ entraîner le Cameroun dans des déchirures qu’il sera certainement difficile de panser demain».

Par Christian Djeumou

«En incitant par exemple les compatriotes à la déstabilisation de ce pays et au chaos, en souhaitant l’avènement des esprits maléfiques pour présider aux destinées de la nation, nous qui aspirons accéder au pouvoir, quel Cameroun allons-nous diriger par la suite ?» L’honorable Laurentine Koa Mfegue a saisi la tribune du peuple pour appeler à l’apaisement, au moment où la scène publique est en pleine ébullition, chacun usant de sa tactique pour préparer la présidentielle d’octobre prochain. Du haut de sa stature de doyenne d’âge, celle qui joue le rôle de chef de chambre en attendant le renouvellement du bureau est allé droit au but, en s’adressant directement aux politiques : «il est de mon devoir, un devoir sacré, d’exhorter la classe politique de mon pays, notre pays, d’user de cette large ouverture démocratique avec sagesse, foi, patriotisme, et dans un respect total de la légalité, avec toujours à l’esprit qu’au-delà de nos ambitions personnelles, la seule chose qui vaille la peine est le Cameroun, notre cher et beau pays.»

Sur les réseaux sociaux et dans les médias, le ton monte, la haine est perceptible, la stigmatisation des communauté aussi. La représentation nationale met en garde les entrepreneurs de la division et de la violence : «Comme les jeunes athéniens, nous devons plutôt jurer de laisser la patrie meilleure que nous ne l’avons reçue, non pas un État en lambeaux, mais une nation prospère et fière de ses avancées», a conseillé la doyenne d’age.

Pour une élection crédible, transparente et paisible pour tous…

La session de Mars s’ouvre donc dans un contexte très particulier, dans une année électorale cruciale et déterminante pour l’avenir du Cameroun. Au nom du peuple, les élus de la nation appellent au «sens de responsabilité», à «un sens de responsabilité  à la conscience nationale de tous et de chacun», loin des polémiques ou des gesticulations de mauvais aloi, pour que la présidentielle se déroule dans calme et la sérénité. La doyenne d’age de l’Assemblée Nationale a formulé ses attentes auprès des organisateurs  et de tous les acteurs impliquées dans la chaîne de cette élection : «A tous les acteurs je dis :

-Que ceux qui ont la charge d’organiser, qu’ils sachent organiser conformément aux règles établies ;

-Que ceux qui doivent juger disent le droit, rien que le droit ;

-Que ceux qui savent mobiliser, mobilisent afin de battre, le moment venu, tous les records de participation ;

-Que ceux qui savent sanctifier et invoquer les esprits, puissent-ils sanctifier et prier afin d’éloigner de notre terre le spectre de la division et l’esprit maléfique du diable. Nous le savons, ce dernier est toujours prompt à venir semer l’ivraie entre les frères et sœurs.

Enfin, ceux qui sont chargés de rapporter, je les invite plus que jamais à rester professionnels et respectueux de la déontologie.»

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