Présidentielle 2025 : les vérités (politiques) de Paul Biya aux jeunes

A l’occasion de son discours à la jeunesse le 10 février dernier, le Chef de l’Etat camerounais a de nouveau tendu la main à une jeunesse découragée pour la plupart, parfois prêt au pire pour aller chercher fortune ailleurs

Par Christian Djeumou

«Cette année encore, se tiendront, dans notre pays, d’importantes échéances électorales. Ce sera l’occasion pour ceux d’entre vous qui remplissent les conditions légales, d’exercer librement leur devoir citoyen. Il vous appartiendra, le moment venu, de faire votre choix en toute responsabilité, dans le calme et la sérénité.» C’est sur le terrain politique que Paul Biya a clôturé son adresse à ses jeunes compatriotes. En cette année électorale, l’homme du Renouveau sait que la jeunesse a un rôle majeur à jouer lors de cette période cruciale pour l’avenir de la nation. Dans un climat sociopolitique de plus en plus tendu, le Président s’est positionné en conseiller de la jeunesse : «Je vous demande donc de ne pas prêter l’oreille aux sirènes du chaos que font retentir certains irresponsables. Ne les laissez pas se servir de vous pour assouvir leur dessein pernicieux, à savoir créer le désordre dans notre cher et beau pays. Ne vous laissez pas non plus endormir par les promesses fallacieuses et pour la plupart irréalisables qu’ils essaient de vous vendre», a-t-il martelé, avant de faire sa promesse de toujours : «Pour ma part, je puis vous assurer que je continuerai d’être à vos côtés pour relever les défis auxquels vous êtes confrontés».

Avant cette épisode politique du discours, le Président Biya a fait l’autopsie des difficultés de sa jeunesse : «Je voudrais vous assurer que les recrutements dans la fonction publique vont se poursuivre. Mais, comme moi, vous savez que quelles que soient la volonté du gouvernement et les ressources financières dont notre pays peut disposer, elles ne seront jamais suffisantes pour offrir à tous les jeunes un emploi dans la fonction publique ou dans le secteur privé.

Je peux à cet égard comprendre la frustration de plusieurs d’entre vous. Je regrette hélas qu’elle pousse un certain nombre à prendre les chemins de traverse et à s’éloigner des valeurs morales. D’autres, en désespoir de cause, choisissent les voies obscures et incertaines de l’immigration clandestine, dont l’issue, nous le savons tous, est le plus souvent fatale.» Dans sa volonté de tenir «toujours le langage de la vérité» au fer de lance de la nation, l’homme qui célèbre ses 92 ans cette année, se montre compréhensible et réaliste : «Je comprends votre souhait légitime de voir vos rêves se réaliser et vos conditions de vie s’améliorer. Il est tout à fait naturel que vous attendiez du gouvernement des solutions appropriées aux préoccupations qui vous concernent, et qui sont essentielles à votre épanouissement.» Face à ces difficultés, Paul Biya a toujours des solutions à proposer à sa jeunesse : « Pourtant l’emploi salarié, et vous le savez, n’est pas le seul moyen d’insertion dans le marché du travail.Il existe d’autres voies. Je vous exhorte, une fois de plus, à saisir les opportunités qu’offrent des domaines tels que l’agriculture ou l’élevage.» Il a même pris l’exemple de  deux jeunes, Samuel Tony OBAM BIKOUE qui a créé une industrie agricole et TATA BAKARY, aujourd’hui à la tête d’un important complexe fermier. Des exemples à copier, mais avec quels moyens? Combien sont-ils à avoir la chance comme ces deux, qui, certes sortent du lot mais ne sont qu’une goûte d’eau dans l’océan du chômage au Cameroun.

Le chantier reste vaste, il appartient donc aux jeunes, de prendre leur responsabilité comme l’a souhaité le Président, en octobre prochain.

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