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Par Daniel H
Depuis des décennies, les étudiants de l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature (ENAM) arborent une tenue qui nous rappelle tristement l’époque coloniale. Le costume et la cravate, symboles de la domination occidentale, sont encore aujourd’hui les vêtements de prédilection des futurs cadres de notre administration.
Mais pourquoi faut-il que nos étudiants, qui sont censés être les ambassadeurs de notre culture et de notre identité, soient contraints de porter des vêtements qui ne sont pas les leurs ? Pourquoi faut-il que nous perpétuions cet héritage colonial qui nous a été imposé il y a des siècles ?
Il est temps de se poser ces questions et de réfléchir à la manière dont nous pouvons promouvoir notre culture et notre identité à travers nos tenues. Les étudiants de l’ENAM pourraient-ils arborer des tenues typiquement africaines, telles que le boubou, le kaftan ou le dashiki ? Ne serait-ce pas une manière de mettre en avant notre richesse culturelle et de nous démarquer de l’influence occidentale ? Il est important de noter que cette question ne concerne pas seulement les étudiants de l’ENAM, mais également tous les Camerounais qui sont appelés à occuper des postes de responsabilité dans notre administration. Il est temps de prendre conscience de l’importance de notre culture et de notre identité, et de les promouvoir à travers nos tenues.
Nous appelons donc les autorités de l’ENAM à réfléchir à cette question et à prendre des mesures pour promouvoir la culture et l’identité africaines à travers les tenues des étudiants. Il est temps de nous débarrasser de cet héritage colonial et de nous approprier notre propre culture. La culture africaine est riche et diverse, et il est temps de la mettre en avant. Nous sommes fiers de notre identité et de notre culture, et nous devons le montrer à travers nos tenues.